Du 2 au 13 mai 2016
POINT DE DEPART :
21 novembre
1973, un match de qualification pour le Mondial de Foot de 1974 doit opposer le
Chili à l’URSS au Stade National de Santiago du Chili.
Deux mois
auparavant, le gouvernement d’Unité Populaire emmené par Allende a été renversé
par le coup d’Etat militaire du Général Augusto Pinochet.
La terreur
et la répression politique règnent à Santiago et des milliers d’opposants
politiques à la dictature sont enfermés et torturés dans les vestiaires situés
au sous-sol du stade. La Fifa ayant autorisé le match, les russes refusent de
jouer et le match le plus absurde de l’histoire du football aura lieu sans
adversaire sur le terrain.
5 août
2010, un effondrement se produit à 680 m de profondeur dans la mine
d’extraction de cuivre et d’or de San José au Chili. 33 mineurs se retrouvent
emprisonnés pendant 69 jours au cours desquels le gouvernement chilien dirigé
par Sebastian Piñera, met
tout en œuvre pour sortir les mineurs de la mine, sous l’œil des caméras du
monde entier.
A
l’extérieur de la mine, des rassemblements s’organisent et profitent de
l’opération de communication gouvernementale pour rappeler les conditions de
vie des classes populaires au Chili. Le campement improvisé des familles des
mineurs, nommé « Esperanza », vient rappeler au monde entier que le
sauvetage de leurs proches ne se fera pas sur leur dos et que la nécessaire
action gouvernementale ne saurait masquer sa politique anti-sociale qui
maltraite le pays et « emprisonné » à sa manière les classes
populaires « à ciel ouvert ».
Deux
histoires qui se jouent à la frontière du sol. Dessus/dessous, à l’endroit/à
l’envers, histoire officielle/histoire populaire. Deux histoires mises en
perspectives pour créer ici et maintenant.
Le Chili, laboratoire d’expérimentation du néo-libéralisme n’en finit pas de nous parler de ce qui nous est arrivé.
Le Chili, laboratoire d’expérimentation du néo-libéralisme n’en finit pas de nous parler de ce qui nous est arrivé.
Alors que
l’espace scénique se joue toujours en surface, la Compagnie 100 Issues décide
d’explorer le sous-sol et comment il nous parle et fait résonner les voix des
oubliés, celles qui insistent pourtant et peuvent ressurgir à tout moment.
Habituée à
braver les airs et s’affranchir de la pesanteur, cette compagnie de cirque,
pratiquant notamment le mât chinois, décide de reverser l’agrès pour le
transformer en sonde d’un sous-sol vibrant des révoltes en puissance.
En partenariat avec la Drac Ile-de-France
Dans le cadre de cette résidence, un après-midi atelier de captation sonore avec les complices du CCAS de Bruyères-le-Châtel
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