vendredi 1 avril 2022

Accueil en résidence de création BETULA LENTA "La Gardienne"

 du 22 au 27 novembre 2021 

 et du 25 au 29 avril 2022

Où est l’âme ?
Va dans les bois, va.
Si tu ne vas pas dans les bois,

jamais rien n’arrivera, jamais ta vie ne commencera. Va dans les bois, va.

Extrait de « The Wolf’s Eyelash » Poème de Clarissa Pinkola Estés 

 

La Gardienne titre provisoire
Création pour pleine nature, lieux délaissés, lieux non dédiés

Le 4 septembre 2019, en me rendant au vernissage de l’artiste plasticienne, styliste et tatoueuse, Mina, à Lyon, je suis bouleversée par une sculpture qu’elle a créée: une figure-présence, énigmatique et anthropomorphique.

Il s’agit de The Guardian : femme au visage en écorce d’arbre, assise jambes écartées, vêtue de branchages, fleurs, plumes, broderies, tissus noirs. Elle veille sur 12 cocons d’âmes.
Est-elle humaine ? vivante ? âgée ou encore pucelle ? une figure de l’entre-deux monde telle une Perséphone ?

Elle semble à tout moment prête à bouger, se mouvoir, s’adresser à nous du fond des âges, dans un espace ralenti et dilaté, comme venue d’un autre temps.
Assise, reliée à la nature et aux éléments, elle parait veiller sur le monde et donner accès aux forêts intérieurs de chacun.

Plonger en elle, c’est s’ouvrir aux secrets enfouis, aux métamorphoses intimes et collectives, aux énergies primales ; c’est relier l’humain aux forces invisibles. Elle est la gardienne.

Cette figure puissante, poétique et chamanique, je m’en empare pour lui faire prendre corps, la mettre en mouvement et lui donner vie.
Cette figure puissante, je m’en empare pour l’inscrire dans son milieu d’origine : la nature - entre jardins, parcs, forêts, terrains vagues, plages, champs...

Au fil de mes créations chorégraphiques, je donne à voir des corps aux présences singulières et puissantes. À travers une organicité fascinatoire, je questionne inlassablement l’humain et ses métamorphoses faisant émerger des états de corps où l’humain côtoie l’inhumain, l’informe le charnel, le tout en prise avec la souveraineté du fantasme, guidant les regards dans des contrées imaginaires.

Ici, encore et encore, révéler la grâce du monstrueux, la métamorphose comme essence de l’être, la puissance et fragilité humaine.

Ce projet est aussi l’occasion de renouveler une complicité étroite avec l’artiste Mina présente en tant costumière en 2010 sur le premier solo de la compagnie : Les Bois de l’ombre.

Maxence Rey 

 

+ d'infos https://betulalenta.fr/milo-portfolio/la-gardienne/


 

Sortie de résidence "Entre-Nous" le vendredi 29 avril à 15h

Réservation Obligatoire au 06 33 33 46 23

production@lalisiere.art

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