Welcome à La Lisière Cyrille Atlan, Frédérique Garlaschi et Lucie Bourges !
« Plus j’ose voir et plus il
m’apparait que ce tourbillon de l’Eros qui nous arrache à ce que nous croyons
être pour nous précipiter dans un autre ordre est sacré. Ne demeurent réels
dans mon existence que les instants où les trappes se sont ouvertes sous mes
pieds- où les identités apprises se sont désagrégées pour laisser affleurer
l’être » Christiane Singer
Il est important de souligner que La Marche des Pleureuses est une partie du triptyque EXIL/EXIT que je travaille depuis quelque temps déjà. Ce triptyque est composé d’un texte de théâtre Alger
la rouge (Bourse Beaumarchais 2017), d’une déambulation poétique La
marche des Pleureuses et d’une suite de monologues croisés Le vin des mères. Ces trois textes sont chacun une variation sur les exilés que nous
sommes. Réfléchir sur « notre terre perdue » était un moyen pour moi de
creuser dans le sillon de nos laissés pour-compte individuels et collectifs.
Face à un monde consumériste et toujours plus rapide, ne sommes-nous pas tous
colonisés d’une pensée qui ne nous appartient plus ? Avons-nous perdu l’essence
même de notre être, le lien profond et subtil qui nous lie à nos ancrages ? Alger la rouge retrace la perte d’une terre promise, La Marche des Pleureuses est une quête pour la retrouver et Le vin des mères est la bataille des
mères pour cultiver leur propre terre ni promise, ni jurée…
"Fréda" viendra travailler son projet "Destinations".
"C’est
en m’interrogeant sur mes origines, italienne côté paternel et creusoise côté
maternel, que m’est venue l’envie de raconter la destinée de mes
grands-parents, traversant le XXe siècle, 2 guerres mondiales et 1 frontière,
et bien des aventures. La
lecture du « Siècle », de Ken Follet (trilogie du XXe siècle), m’a
donné l’idée d’une construction pour ce récit, avec les vies de chacun
cheminant en parallèle jusqu’à leur rencontre, puis la génération de mes
parents, puis la mienne et celle de mes enfants à la toute fin."
et Lucie !
La Lisière… ça tombe bien.
Justement, tout se passe à la lisière de deux langues maternelles, et d'une
troisième, le russe des camps, qui m'envoie des signaux comme d'une étoile
éloignée. Une étoile rouge, souvent d'un rose sale, à cause de la distance. Marie, Mary, et l'autre.
Vont-elles se serrer les coudes toutes les trois, pendant cette semaine?
S'éviter, se tenir chacune dans son coin? Je ne sais pas. Ça sera une exploration, à la lisière
de deux français, celui d'ici et celui de l'enfance, de l'anglais appris en
Amérique et du russe d'une dame assez paumée qui était peut-être
ukrainienne, en fait. Ou juive, elle ne savait plus très bien.
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