du 14 au 24 janvier 2019
La peur est tapie : au coin de la rue, dans les bars, le métro, les écoles, dans nos inconscients une peur diffuse, sans objet, sinon la peur elle-même. Pour dépasser cette peur, il faut du courage. C’est cette question que fait résonner en nous Ravie, la réinterprétation par Sandrine Roche du conte de la chèvre de Monsieur Seguin, débarrassée de sa morale. « On ne peut pas rester toute sa vie à avoir peur », répète Blanquette à Seguin. Goûter l’herbe de la montagne et affronter le loup, plutôt que de rester dans le confort de son pré, la prison dorée que lui a construit Seguin, c’est le choix de Blanquette, malgré le risque encouru.
Dans les fables, il est bien connu que les animaux sont utilisés pour parler de nous, humains, dénoncer l’ambiguïté et les travers de nos comportements. Blanquette nous apparaît comme la figure allégorique de la jeune fille qui tient tête à un Seguin dont le paternalisme tout d’abord doucereux, caressant et protecteur devient de plus en plus menaçant en sentant la chèvre lui échapper et exprimer haut et fort son désir de montagne, de sauvage, de liberté… son désir tout court. Sandrine Roche réécrit un conte dont les questions, plutôt que la morale interroge profondément nos désirs et nos empêchements. On y voit la candeur de la petite fille, la révolte de l’adolescence et puis l’émancipation de la femme.
Dans les fables, il est bien connu que les animaux sont utilisés pour parler de nous, humains, dénoncer l’ambiguïté et les travers de nos comportements. Blanquette nous apparaît comme la figure allégorique de la jeune fille qui tient tête à un Seguin dont le paternalisme tout d’abord doucereux, caressant et protecteur devient de plus en plus menaçant en sentant la chèvre lui échapper et exprimer haut et fort son désir de montagne, de sauvage, de liberté… son désir tout court. Sandrine Roche réécrit un conte dont les questions, plutôt que la morale interroge profondément nos désirs et nos empêchements. On y voit la candeur de la petite fille, la révolte de l’adolescence et puis l’émancipation de la femme.
http://www.cie-kmk.org/data/ravieAfaire.htm
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