vendredi 5 novembre 2021

Accueil en résidence de création Cie Mobilis Immobilis "A la verticale de Soi"

Cie Mobilis Immobilis "A la verticale de Soi" 

du 15 au 20 novembre

 

A La Verticale de Soi est né de la volonté de créer un projet de danse inédit intégrant pleinement une démarche d’innovation sociétale. Le projet est créé et porté par la compagnie Mobilis- Immobilis, dirigée par Maflohé PASSEDOUET, en partenariat avec l’équipe RI du laboratoire LISV de recherche en mobilité et robotique de l'Université de Versailles-St-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) dirigé par le professeur Eric MONACELLI, et le laboratoire de Robotique de l’Université de Tohoku (Japon) sous la direction du professeur Yasuhisa HIRATA.

+ https://www.mobilisimmobilis.com/maflohe

 



Qu’est-ce qu’être une danseuse sans pouvoir bénéficier d’un équilibre et de l’appui de ses jambes ?
C'est de ce questionnement qu'est parti notre désir de recherches à la fois artistique et scientifique afin de collaborer et créer, ensemble (artistes chorégraphe, danseurs et chercheurs) une nouvelle assistance souple dédiée à des interprètes danseurs n'ayant pas usage de leurs jambes.

La première intention est Innovation pour tous. Innover dans le domaine du mouvement, avec le Corps et l’Être d'une danseuse professionnelle interprète n’ayant pas l’usage de ses jambes, doit être une démarche ouverte. L’innovation sociétale est donc au coeur du projet en favorisant la diffusion des éléments de connaissance.
Cela inclut les aspects recherche, enseignement, formation auprès d’étudiants participant au processus de création scientifique, divulgation au plus grand nombre des prototypes créés, médiation par le moyen du documentaire A la Verticale de nous, créé suivant les étapes de recherches innovantes. Ces médiations se sont déroulées depuis le début du projet. Un premier film de 20mn a été réalisé en ce sens.

C’est un projet avec une démarche sociétale forte, unissant des acteurs des nouvelles technologies, du monde du Handicap et de l’Art.

La deuxième intention est de suivre une démarche ouverte et multidisciplinaire.

Cette démarche est dans l’ADN du projet. Des danseurs et chorégraphes, des chercheurs en robotique ainsi qu’un centre d’expertise dans le domaine des aides à la mobilité composent l’équipe du projet.

Cette démarche est également ouverte dans la composition internationale de l’équipe. Des équipes de France et du Japon composent le consortium. D’autres chercheurs, en contact avec notre projet, seront également impliqués dans un second temps. Du point de vue de la recherche en mobilité et en accessibilité, il s’agit donc au sein du quotidien de chercheur d’un projet “extraordinaire” à dimension internationale avec un réseau de collaborations de chercheurs spécialisés en robotique et aide à la mobilité des universités de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, Tohoku au Japon, UL (Beyrouth) au Liban, Université Laval (Québec) au Canada, TUT/Pretoria en Afrique du Sud.

La troisième intention est artistique. Nous souhaitons mettre en oeuvre ces nouveaux moyens de mobilité au coeur d’une création chorégraphique, la danse étant par essence, un art du geste et du mouvement, une écriture du corps dans l’espace. Nous abordons par l’assistance de prototypes technologiques « invisibles », les thèmes de la fascination, de l’étrange, du surnaturel, des puissances invisibles. Aussi, notre choix artistique est d'aborder ces thèmes sous la figure de la Sorcière, interprétée par une danseuse professionnelle n’ayant pas l’usage de ses jambes. Le thème de la Sorcière permet d’aborder les fils du savoir sous un nouvel axe. Différentes, autonomes et cultivées, reliées entre elles, les Sorcières détiennent le savoir et la connaissance et l’ouvrent aux autres, tout comme les chercheurs enseignants divulguant leur connaissance dans une démarche sociétale inclusive.

Le parti pris est que le corps en situation de handicap, lourd, traverse des états de légèreté absolue, que la sensation d’une énergie totalement libre se déploie.

Différence, assistance, connaissance et invisibilité, il est ici question de partage de connaissances (Femme, Sorcière), de notion mystique (invisibilité de la situation de handicap, action d’une assistance transparente), de dépassement pour accéder à une apesanteur. L’équilibre est dans la mobilité l’élément qui conduira à la verticalité.

On évoque le collectif et la communauté, les liens entre les individus, le savoir caché. La connaissance s’ouvre aux autres.