lundi 28 janvier 2019

Accueil en résidence de création MKCD "Parking"

Du 21 au 24 février 2019
et 
Du 28 mars au 4 avril 2019 






Chroniques d’un monde où la politique semble avoir été siphonnée.
La compagnie mkcd continue son exploration de thèmes sociaux par le prisme de spectacles vivants. Alliant interrogations contemporaines, exploration de l’intime et du quotidien, et fictions à la frontière du réalisme, du burlesque et du drame, nous nous attelons pour ce premier spectacle conçu pour l’extérieur à un sujet qui encore une fois nous touche de près, et qui conjugue trois questions : les classes moyennes existent-elles ? échappe-t-on jamais à sa classe sociale ? est-ce que la précarité est une réalité assez tangible aujourd’hui pour former un groupe politique ?


Matthias Claeys est lauréat de l’Aide Nationale à la Création (catégorie littérature dramatique) d’ARTCENA pour le texte de la pièce.


PARKING est une fresque sociale, qui met en scène 17 personnages, dont certain·es travaillent à l’hypermarché du coin, et qui tous et toutes doivent réagir face aux pressions sociales. Ce sont des histoires, petites, particulières, qui s’entremêlent pour finir par en former une grande, ça parle de solitude, de solidarité, de peur, d’envie de changement.

« J’avais envie d’explorer, à travers ce spectacle, le sentiment de précarité, d’abandon peut-être, de ceux qu’on appellerait « les gens ». Les gens, qui sont souvent les autres que soi, qu’on considère dans leur masse dont on sait faire partie et dont on voudrait pouvoir se défaire, quelques fois. Les gens qui représentent la classe sociale dont je suis issu. Les gens qui votent comme ci, les gens qui se comportent comme ça, les cibles marketing de certains produits, celles et ceux à qui s’adressent les journaux télévisés, celles et ceux pour qui parfois les pouvoirs publics réclament du divertissement et pas de « l’art pour Parisiens », pour qui on fait des zones d’activités commerciales, à qui les présidentiables disent qu’ils les ont compris et qu’ils sont le coeur de la France, les vrais, les purs, les durs, ceux qui peinent, se lèvent tôt, sont au chômage mais ne doivent pas finir assistés par la société dont ils ne feraient alors plus partie, à qui ont vend des vacances, des télévisions, des programmes de fitness, des recettes de cuisine… Cette classe sociale, qu’on appelle classe moyenne (parfois on met le terme au pluriel), qui semble condamner celles et ceux qui en font partie à ne jamais avoir un sentiment d’appartenance (comme on peut en avoir – a pu en avoir – dans le milieu ouvrier, comme on en a dans les milieux notables, dans la grande bourgeoisie et/ou le grand patronat), qui est une zone floue, celle de la majorité silencieuse à qui on fait dire ce qu’on veut, de personnes qui vivent entre la peur du déclassement, de la chute, de la précarisation, et l’envie d’accéder enfin à la classe d’au-dessus, celle qui connait des choses inaccessibles, qui marche sur ce qui est le plafond (de verre) des autres. »


Matthias Claeys

(c)Mercedes Cosano


(c)Mercedes Cosan

« Pourquoi, moi qui ai tant éprouvé la honte sociale, la honte du milieu d’où je venais quand, une fois installé à Paris, j’ai connu des gens qui venaient de milieux sociaux si différents du mien, à qui souvent je mentais plus ou moins sur mes origines de classe, ou devant lesquels je me sentais profondément gêné d’avouer ces origines, pourquoi donc n’ai-je jamais eu l’idée d’aborder ce problème dans un livre ou un article ? Formulons-le ainsi : il me fut plus facile d’écrire sur la honte sexuelle que sur la honte sociale. »
Didier Éribon, Retour à Reims

#PARKING, création 2019/2020
Avec : Marie-Julie Chalu, Matthias Claeys, Kévin Dez, Manon Gallet, Lucie Leclerc et Françoise Roche.
Spectacle soutenu par Le Grand Parquet-Théâtre Paris Villette, le collectif 360, Mains D’Oeuvres, L’Espace Imaginaire, le collectif À Mots Découverts, ARTCENA, La Lisière et le Super Théâtre Collectif.


INFOS : 
La Lisière va accompagner ce projet de création ...
Une "lecture-rencontre" est prévue le mercredi 3 avril .... à 19h30 à La Lisière ! 

















mercredi 16 janvier 2019

Accueil en résidence de création Cie Sous le Sabot d'un Cheval "INVISIBLE"

du 14 au 25 janvier 2019 

Le rêve de Mademoiselle M.
> Solo chorégraphique dans caravane ..... 

Cette recherche chorégraphique est née de l’envie de mêler deux univers qui m’animent et que je développe en parallèle : Celui de la danse contemporaine et celui de l’itinérance artistique.
En qualité d’artiste chorégraphique, je crée des spectacles qui ont comme point commun le jeu, l’esprit ludique comme moteur créatif et le souci de s’adresser à tous les publics, et en particulier, aux personnes éloignées de la danse contemporaine.
En ce qui concerne, l’itinérance artistique, j’ai pu réaliser un rêve, celui de fédérer des équipes artistiques au sein d’un événement « La Caravane des Caravanes ». Le monde de l’itinérance me fascine et il nourrit beaucoup de mes réflexions, notamment sur la question de la Rencontre, en créant de nouveaux espaces et nouvelles modalités de relations avec les habitants.
Est venu le temps d’un premier solo en itinérance.


Maud Miroux, artiste chorégraphique





Mademoiselle M. - Allez viens, je t’emmène découvrir notre nature véritable. Bienvenue dans mon rêve, déleste-toi de ton masque social, ici il n’y a que toi, moi et nous ensemble et précieux.
 
«Le rêve ne pense ni ne calcule, il se contente de transformer.» Sigmund Freud

UNE INTIMITE // Le lieu de représentation sera source d’intimité, propice à générer une relation subtile, douce, parfois inquiétante, pourquoi pas troublante avec les spectateurs.
 
ENTRE SOI // Notre nature véritable est dans le rêve, l’invisible en nous devient alors visible. Dans la réalité, nous sommes des êtres masqués, l’image sociale nous sépare de nous-mêmes. Entre soi et soi, il y a les autres. Entre soi et soi, l’espace est réduit.
 
DES REGARDS // Je & Nous Vous et votre masque + Melle M. face au miroir + Son reflet face à vous Jeux de regards, angles de visions entremêlés, trouble des sens visuels
 
UNE TENTATIVE DE VARIATION // Comme un secret désir qu’ « 1/IN VISIBILE, le rêve de Mademoiselle M » participe à « cette légère teinture de l'âme, cette infime variation de l'invisible en vous, dans votre choix, dans vos yeux, dans vos façons d'aller et de faire. » tout comme « La Petite Robe » de Christian Bobin.

Accueil en residence de création KMK "RAVIE"



 du 14 au 24 janvier 2019


La peur est tapie : au coin de la rue, dans les bars, le métro, les écoles, dans nos inconscients une peur diffuse, sans objet, sinon la peur elle-même. Pour dépasser cette peur, il faut du courage. C’est cette question que fait résonner en nous Ravie, la réinterprétation par Sandrine Roche du conte de la chèvre de Monsieur Seguin, débarrassée de sa morale. « On ne peut pas rester toute sa vie à avoir peur », répète Blanquette à Seguin. Goûter l’herbe de la montagne et affronter le loup, plutôt que de rester dans le confort de son pré, la prison dorée que lui a construit Seguin, c’est le choix de Blanquette, malgré le risque encouru.
Dans les fables, il est bien connu que les animaux sont utilisés pour parler de nous, humains, dénoncer l’ambiguïté et les travers de nos comportements. Blanquette nous apparaît comme la figure allégorique de la jeune fille qui tient tête à un Seguin dont le paternalisme tout d’abord doucereux, caressant et protecteur devient de plus en plus menaçant en sentant la chèvre lui échapper et exprimer haut et fort son désir de montagne, de sauvage, de liberté… son désir tout court. Sandrine Roche réécrit un conte dont les questions, plutôt que la morale interroge profondément nos désirs et nos empêchements. On y voit la candeur de la petite fille, la révolte de l’adolescence et puis l’émancipation de la femme.


http://www.cie-kmk.org/data/ravieAfaire.htm